
Pourtant, ces pigments, dont la palette s’étend du jaune au rouge, en passant par le vert, ont longtemps été utilisés, comme en attestent les peintures rupestres des grottes préhistoriques. Des peaux des saucisses de Strasbourg, jusqu’aux appâts de pêche, en passant par la teinture des linoléums, les ocres étaient encore très employées au début du XXe siècle.
On ne trouve désormais plus que trois sites d’extraction en France : dans les Ardennes, le Vaucluse et... dans la Nièvre ! Pendant des siècles, la Puisaye fut l’un des principaux centres d’exploitation de l’ocre. De véritables sociétés industrielles extrayaient cet « or jaune de Puisaye », le traitaient et l’exportaient dans le monde entier. Aujourd'hui, la société Solargil exploite toujours la « Carrière des Beaux-Arts » à Saint-Amand-en-Puisaye.
Avantages et qualités
- Pouvoir couvrant et colorant : miscibilité dans tous les liquides, pas de réactions avec les chaux, les silicates et les ciments ;
- Inaltérabilité aux ultraviolets ;
- Non toxicité ;
- Prix de revient peu élevé.
Depuis 2006 l’association intervient chaque année dans un village ou sur un monument. Après un inventaire exhaustif de traces d'anciennes peintures pour retrouver les couleurs d’origine des bois, une palette est proposée à l’architecte des bâtiments de France. Une journée de mise en peinture est alors organisée. Les chantiers sont réalisés par les bénévoles de l’association aidés de la population dans une ambiance festive. Deux couches de peinture sont appliquées sur les bois lors de ces chantiers collectifs qui sont l'occasion de promouvoir le matériau "ocre" pour son intérêt technique et esthétique, de renouer avec les savoir-faire traditionnels mais également de valoriser et de s’approprier le patrimoine.
Depuis 2006 : 31 opérations, 11500 kg de peintures, plus de 725 chantiers réalisés et plus de 1100 participants.
En Bourgogne de nombreux villages (Gurgy-le-Château (21), Sampigny-lès-Maranges (71), Cussy-la-Colonne (21), Saint-Amand-en-Puisaye (58), etc.) ainsi que plusieurs monuments historiques (collégiale de Semur-en-Auxois, château de Bussy-Rabutin, basilique Saint-Andoche de Saulieu, Grande Forge de Buffon, abbaye de Reigny, églises Notre-Dame et Saint-Jean de Dijon) ont bénéficié de ces chantiers. Félicien Carli, architecte amoureux des techniques traditionnelles de construction et président de l’association, lance un appel aux communes franc-comtoises qui seraient intéressées pour accueillir un chantier de ce type.
Pour celles et ceux qui souhaiteraient en savoir plus sur les ocres et leur mise en oeuvre, Terres et Couleurs édite des guides pratiques au prix de 5 €. C’est la vente des ces ouvrages qui finance à 100% les actions de l'association.
Pour en savoir plus :
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