Qui êtes-vous  ?

Pauline Mas, assistante de conservation du patrimoine, responsable de la Micro-Folie d’Auxerre. 

Comment décririez-vous votre métier en quelques mots ?

Je suis chargée du développement et du rayonnement de la Micro-Folie sur le territoire icaunais. Je coordonne la gestion administrative du site, je crée la programmation culturelle et j’assure le suivi des actions de médiation développées par mes collègues du service des publics. En valorisant les collections du musée numérique, je cherche aussi à promouvoir le patrimoine local, en faisant des rapprochements thématiques avec les collections des différentes structures culturelles de la Ville. Le public qui vient à la Micro-Folie peut découvrir des œuvres rarement exposées, sorties des réserves des musées d’Auxerre, et s’installer derrière une tablette pour admirer celles des institutions nationales et internationales partenaires versées au catalogue numérique. Avec mon équipe, j’essaie de proposer des formes de médiation originales, adaptées à la singularité du lieu et aux œuvres présentées, qu’elles soient réelles ou virtuelles. 

Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?

J’aime créer du lien entre les œuvres et les publics, éveiller la curiosité, nourrir les sensibilités. La Micro-Folie est l’endroit idéal pour ça. C’est un lieu d’expérimentation, favorisant les découvertes et les apprentissages artistiques et culturels : tout est prétexte à rendre cet endroit convivial et accueillant, pour que le public passe un beau et bon moment. Par exemple, on organise en soirée des séances de « Micro-Sophro », en partenariat avec une sophrologue qui construit sa séance autour d’une œuvre. L’idée est de voir si la sophrologie peut avoir un impact dans la perception d’une œuvre d’art. Surprendre le visiteur, l’amuser, lui proposer de regarder différemment les œuvres pour mieux se les approprier, c’est véritablement ce que je préfère dans mon métier. 

Une réussite/fierté dans le cadre de vos missions ?

Je suis particulièrement fière de constater que la Micro-Folie d’Auxerre attire toujours plus de visiteurs chaque année et, surtout, que nous arrivons à toucher tous types de public par les actions que nous menons avec mon équipe. 

Un coup de cœur pour un site, une initiative, une œuvre en BFC que vous souhaiteriez partager ? 

Sans être native de l’Yonne, c’est un département que j’ai appris à connaître et à aimer, notamment pour la qualité de son patrimoine. Parmi les lieux qui me plaisent tout particulièrement, il y a la maison natale de Colette, à Saint-Sauveur-en-Puisaye, à 40 km d’Auxerre. La visiter, c’est comme être projeté dans les chefs-d’œuvre de cette immense écrivaine : Sido, La Maison de Claudine, Les Vrilles de la vigne… rien n’a changé, l’âme du lieu est intacte. Au printemps, lorsque la glycine centenaire fleurit, c’est un véritable enchantement !