Derniers jours ! Être peintre dans la France de l'après-guerre, l'étonnant parcours de Denise Ferrier (1920-2011)
Peintre dans la France de l'après-guerre, Denise Ferrier s'inscrit dans l'abstraction en se rapprochant d'artistes qui gravitent autour du Salon des Réalités Nouvelles. Repérée en 1951 par Jean Cassou, alors directeur du Musée national d'art moderne, Denise Ferrier ne connaîtra cependant pas le succès. Il faudra attendre 2021 pour que son travail intègre les collections du Musée national d'art moderne, donnant un coup de projecteur sur l'Œuvre d'une femme artiste dont la vie est marquée par l'art autant que par la précarité.
Le parcours de Denise Ferrier, artiste pleinement investie dans la création durant toute son existence, résonne tout particulièrement au musée parmi les peintres qui font le choix de l’abstraction : les personnalités d’Albert Gleizes ou de Jean Metzinger qui l’influencent à ses débuts, la figure de Günter Fruhtrunk qui, comme elle, confère à ses peintures un rythme à partir de formes géométriques simples, apportent un éclairage intéressant sur son travail. Les recherches qu’elle mène autour de la ligne la rapprochent des expérimentations graphiques de Magda Frank notamment.
À travers 150 peintures et dessins, l’exposition invite à une déambulation de l’immédiat après-guerre jusqu’à la fin du 20e siècle, montrant l’activité incessante d’une femme qui ne parvient que très tardivement à la reconnaissance.